Chapitre VI: Pourquoi les GPU fondent-ils pour Ghibli... et pourquoi on s'en fiche ?
Par M. Royce
- 3 minutes de lecture - 567 motsDepuis quelques mois, les réseaux sociaux sont envahis d’images de châteaux ambulants, de créatures éthérées et de jeunes héroïnes aux yeux pétillants… le tout généré par IA. Cette fascination pour la reproduction du style Ghibli via des modèles comme Midjourney mais surtout le nouveau modèle GPT-4 d’OpenAI ne faiblit pas. Pourtant, on sait que chaque génération d’image consomme une quantité considérable d’énergie. Sam Altman, le patron d’OpenAI, lui-même l’a dit : la demande actuelle fait littéralement fondre les GPU. Alors pourquoi continue-t-on ?
Une course à la magie… coûteuse
Recréer un univers aussi enchanteur que celui du Studio Ghibli, c’est irrésistible. Qui n’a jamais rêvé de concevoir un film d’animation à la Miyazaki, sans passer par les années de dessin minutieux que cela exige ? L’IA nous vend ce rêve : un clic, une image. Deux clics, une scène. Mais à quel prix ?
Le coût énergétique d’une IA générative n’est pas négligeable. Chaque image demandée active des centaines de milliards de calculs, tournant sur des fermes de serveurs énergivores. Est-ce bien raisonnable d’enchaîner les générations d’images juste pour voir “ce que ça donnerait si Totoro était un cyborg steampunk” ? Bon, oui… mais il faut savoir raison garder.
Un acte de création… ou de rébellion ?
Il y a aussi un aspect plus subversif à cette tendance. Les artistes traditionnels, et en particulier Miyazaki lui-même (Gros respect pour ce monsieur d’ailleurs), ont toujours eu une posture très critique envers l’IA dans l’art. Pour lui, une œuvre doit être le fruit d’une âme humaine, pas d’un algorithme. Et pourtant, la génération d’images inspirées de Ghibli n’a jamais été aussi populaire.
Est-ce une forme de défi ? Un joli doigt d’honneur numérique aux défenseurs de la pureté artistique ? Peut-être. Mais plus probablement, c’est juste un immense terrain de jeu qui nous est soudainement accessible, et on ne résiste pas à l’envie de l’explorer.
Un plaisir coupable assumé
On pourrait s’arrêter là, dire qu’on devrait calmer cette obsession, préserver les GPU, penser à la planète. Mais soyons honnêtes : personne ne va lever le pied. Parce que c’est trop fascinant. Parce qu’on adore voir jusqu’où l’IA peut aller. Et parce que, après tout, ce n’est pas l’outil qui est dangereux, mais celui qui l’utilise.
Alors, est-ce que nous arrêterons de générer du Ghibli-like à la chaîne ? Probablement pas. Mais peut-être qu’un jour, on apprendra à le faire avec modération. Ou alors, on attendra qu’un modèle d’IA trouve lui-même une solution écologique… qui sait, peut-être qu’un Totoro IA-friendly finira par nous souffler la réponse ?
Parce qu’il y a toujours plus à apprendre
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Dans cette quête numérique, que chaque image générée soit un sort jeté sur l’imaginaire, un saut dans un monde où la magie des pixels danse au rythme des algorithmes. Mais souvenez-vous, même la plus belle des créations mérite d’être façonnée avec parcimonie, afin que l’imaginaire reste un territoire à explorer avec sagesse. À vous de jouer, chers magiciens du Ghibli numérique !
À très bientôt pour de nouvelles explorations fascinantes, mais réfléchies !
Magiquement vôtre,
M.Royce